USA : au Nouveau-Mexique, un projet de loi qui permettrait aux hippodromes d’accueillir des tables de craps

Publié le 21/01/2021

Aux États-Unis, un projet de loi est discuté en ce moment-même afin de permettre l’intégration de tables de jeu de casino dans les hippodromes du Nouveau-Mexique, mieux connus sous le nom de racinos. L’objectif visé : augmenter les recettes de ces lieux de paris et de loisirs qui sont très plébiscités dans le sud-ouest des États-Unis. À noter que sur les 40 millions de dollars annuels estimés, la majeure partie des revenus permettrait de financer des actions d'intérêt général.

Au Nouveau-Mexique, le craps envisagé pour un avenir meilleur

Depuis la création du fonds de bourses d’études de la loterie en 1996, le programme de bourses d’études du Nouveau-Mexique est financé par les revenus des jeux de hasard, notamment ceux provenant des paris hippiques. Cependant, aujourd’hui, le fonds ne parvient plus à couvrir la totalité des frais de scolarité des étudiants. C’est pourquoi le député Ray Lara du parti D-Chamberino a soumis un projet de loi qui vise à accroître les recettes de l’état fédéral en transformant les fameux racinos en casinos proposant de nombreux services (ils offriraient notamment du poker en direct, du blackjack et du craps).

Convertir les hippodromes actuels en casinos terrestres en bonne et due forme devrait permettre de générer autour de 40 millions de dollars par an, dont 15 millions serviraient à financer le fonds de bourses d’études, le reste allant dans les caisses du fonds d’intérêt général. En outre, selon le député Ray Lara, le projet de loi aurait le double avantage de prêter main forte aux étudiants et de stimuler l’économie grâce à l’essor du tourisme local.

À noter qu’à ce jour, les cinq hippodromes du Nouveau-Mexique, lesquels sont respectivement situés à Farmington, Hobbs, Ruidoso, Albuquerque et Sunland Park disposent tous d’un casino. Outre les machines à sous, ils proposent du poker, du blackjack et de la roulette en version électronique. Toutefois, la mode des jeux électroniques peine à conquérir le public local. Quant aux parieurs sportifs, ils ne peuvent miser que sur les courses de chevaux.

Les casinos nouvelle version gérés et exploités par la Loterie du Nouveau-Mexique

D’après le texte de loi, les racinos nouvelle génération seraient gérés et exploités par la Loterie du Nouveau-Mexique. Tout comme le député Ray Lara, le sénateur Bill O’Neill (qui est lui aussi rattaché au parti D-Chamberino) soutient le projet de loi : « En plus de renforcer les bourses des étudiants, l’intégration de nouvelles formes de jeu dans les racinos apporteront des millions de dollars supplémentaires au fonds général à un moment où les législateurs sont à la recherche de nouvelles sources de revenus ».

Rappelons toutefois que comme cela est déjà le cas avec la légalisation de la marijuana, l'expansion des jeux d'argent est à double tranchant. Ainsi, une étude menée en 2006 par la Responsible Gaming Association a révélé que pas moins de 19 400 Néo-Mexicains étaient classés comme « joueurs pathologiques », 19 400 autres comme « joueurs à problème » et 95 600 comme « joueurs à risque ».