Casinos de France met en garde le gouvernement par rapport aux dangers qui menacent l

Publié le 21/03/2018

Le syndicat patronal Casinos de France, lequel regroupe plus de la moitié des casinos terrestres de l’Hexagone, participe actuellement à un congrès au Touquet. Son président Jean-François Cot a profité de cet événement pour manifester ses inquiétudes concernant l’avenir de la profession de casinotier. Selon lui, les casinos, déjà moribonds, seront bientôt morts.

Les casinos ne sont pas morts, mais ils vont très (très) mal

L’interdiction de fumer à l’intérieur des établissements de jeux, la concurrence entre opérateurs et l’omniprésence de la Française des Jeux (FDJ), l’attrait grandissant pour les jeux de hasard en ligne… Jean-François Cot, président de Casinos de France, estime que tout cela signera bientôt l’arrêt de mort des casinos terrestres hexagonaux. « Nous sommes en convalescence, mais les casinos français ne résisteront pas au traitement de choc qu’ils ont subi ces dernières années. Je pense qu’il est urgent de permettre aux casinotiers d’adapter leurs offres pour faire face aux nouvelles obligations. Or, jusqu’à maintenant, tout ce qu’on nous propose, c’est de payer de nouvelles taxes comme la CSG, qui date pourtant de l’âge de pierre. Elle va nous coûter 20 millions d’euros en 2018. Pas étonnant que les casinos soient obligés de faire des choix douloureux », prévient l’intéressé, laissant clairement entendre que des vagues de licenciements sont à prévoir.

Jean-François Cot a poursuivi en prévenant que rien n’allait mieux en dépit des apparences. Après tout, le PBJ (produit brut des jeux) a dégringolé de 25 % entre 2008 et 2015. Il a également ajouté que la moitié des établissements n’étaient pas rentables en 2018, la plupart d’entre eux étant de petites structures indépendantes. Selon les estimations du syndicat Casinos de France, vingt à trente casinos sont menacés de disparition d’ici la fin de l’année.

Défendre l’activité des casinotiers pour garantir la survie des communes

L’activité des casinos est essentielle dans certaines communes qui ne vivent que du tourisme. Depuis la loi 1907, les casinotiers font vivre chaque année des petites villes en participant grandement à la vie économique, culturelle et sociale. Casinos de France souhaite donc défendre coûte que coûte les intérêts des établissements de jeux de hasard face à certains opérateurs plus puissants qui englobent plusieurs secteurs d’activité simultanément. De plus, il ne faut pas oublier que la privatisation d’une partie de la FDJ et l’ouverture éventuelle des jeux de casino en ligne dans un avenir proche nuiront également à la survie des petites structures.

Rappelons que Casinos de France regroupe la moitié des établissements de jeux d’argent français, notamment ceux des groupes Barrière et Tranchant. Les casinos du groupe Partouche, eux, n’en font par contre pas partie.