Casino Partouche de la Grande-Motte : le dirigeant en garde à vue

Publié le 14/03/2018

Dans la soirée du samedi 10 mars dernier, une vaste opération policière a été déployée à Cannes, à La Ciotat et au nord de Montpellier. L’une des phases importantes de l’opération consistait à interpeller le dirigeant du casino Partouche de la Grande-Motte alors qu’il était à son domicile, à Castelnau-le-Lez. L’individu âgé de 35 ans, qui est également directeur du casino Partouche de Cannes, a été placé en garde-à-vue alors même que différentes perquisitions étaient réalisées par les enquêteurs du Service Central des Courses et des Jeux, le tout sous le regard attentif des agents de police.

Une affaire de blanchiment d’argent et de fraude fiscale

Mais pourquoi le directeur général du Pasino de la Grande-Motte a-t-il été arrêté par les officiers de police ? D’après les autorités, l’individu en question ainsi que cinq autres responsables officiant dans des casinos Partouche des Bouches-du-Rhône auraient fait dans la fraude fiscale. Ils aurait également organisé des parties de poker impliquant des sommes d’argent supérieures à celles qui furent déclarées officiellement. L’entourloupe aurait duré pendant plus d’un an et demi.

Tous transférés à Nice dans le cadre d’une audition, les directeurs desdits casinos ont vu leurs établissements respectifs être fermés administrativement sous demande du procureur de la République de Marseille. La plupart des responsables des casinos Partouche ont été mis en examen. De plus, une enquête pour dissimulations de mises au poker a été ouvertes par les magistrats des tribunaux de Marseille. La plupart des suspects ont été libérés dans l’après-midi du lundi 12 mars, soit deux jours plus tôt.

« Le montant déclaré était parfois 20 fois inférieur »

D’après l’un des juges, « les personnes interpellées ont organisé des parties de poker impliquant des sommes d’argent très supérieures aux montants qui ont été officiellement déclaré, générant ainsi un système de blanchiment de fraude fiscale, sans compter les éventuelles minorations de recettes fiscales pour chaque casino participant à ce réseau. Le montant déclaré demeurait par moment vingt fois inférieurs à celui qui avait réellement été joué », continue-t-il. Selon les enquêteurs nommés par la Juridiction Inter-Régionale Spécialisée marseillaise (JIRS), les dirigeants des casinos auraient probablement touché des pots-de-vin.

D’après nos informations, trois autres personnes ne travaillant pas pour le compte du Groupe Partouche ont aussi été interpellées. Ces dernières auraient joué le rôle d’intermédiaire. Les suspects risquent tous une condamnation pour blanchiment de fraude fiscale, organisation illicite d’une maison de jeux et de hasard et abus de bien social, entre autres. Parmi les six responsables des casinos ayant fait l’objet d’une fermeture administrative, cinq d’entre eux sont des hommes.