Suisse : ils s’opposent à la nouvelle loi sur les jeux de hasard en ligne

Publié le 12/04/2018

En Suisse, les opposants à la nouvelle loi nationale relative aux jeux d’argent en ligne ont fait entendre leur voix. En effet, beaucoup d’entre eux estiment que les cercles de jeux terrestres ne devraient pas avoir le monopole des jeux de casino en ligne. Les opposants prônent aujourd’hui leur refus en manifestant et en diffusant leur campagne aux quatre coins de la Suisse.

L’isolement numérique en ligne de mire

Les casinos terrestres suisses ne devraient pas avoir le monopole des jeux de hasard en ligne. C’est ce que pensent les opposants à la nouvelle loi qui fera l’objet d’un vote national le 10 juin 2018. Ces derniers dénoncent fermement le blocage des opérateurs et fournisseurs étrangers. Déjà à l’origine d’un référendum, les groupes estudiantins PLR, PVL et UDC sont prêts pour le combat. En plus des jeunes membres du Parti Écologique, la jeunesse socialiste s’est braquée en défaveur de la loi. Seule l’UDC laisse le choix à ses électeurs de voter comme bon leur semble..

D’après les responsables de cette alliance, la nouvelle loi portant sur les jeux d’argent en ligne est nocive car elle est susceptible de dessiner un cadre juridique qui rendrait l’isolement numérique acceptable, chose qu’aucun d’entre eux ne peut tolérer. De plus, en offrant le monopole du marché aux casinotiers, la compétitivité s’écroulerait, ce qui découragerait de nombreuses start-up. Or, « ce dont la Suisse a besoin, ce sont des règles intelligentes et libérales », préviennent les présidents du PRL, du PVL et de l’UDC..

Aucune protection ne serait offerte aux joueurs

Les opposants à la nouvelle loi préviennent que le blocage des sites de jeux d’argent en ligne offshore ne mènera à rien. En effet, il est tout à fait possible de contourner ce blocage à partir de moyens simples et peu coûteux. Et si les joueurs en ligne parviennent véritablement à jouer en dépit des interdictions, ils seront alors privés de toute protection..

Pour terminer, les opposants à la nouvelle loi suisse sur les jeux de hasard en ligne estiment que son rejet ne nuira pas aux revenus fiscaux des jeux qui sont destinés aux domaines du sport et de la culture. C’est alors le statu quo qui serait bel et bien de mise. D’ici juin 2018, le mouvement d’opposition à la nouvelle loi sera amené à se renforcer. Reste à savoir si le gouvernement suisse cédera ou restera fidèle à sa ligne de conduite : ce qu’il craint par-dessus tout, c’est que les revenus générés grâce aux jeux de hasard sur internet échappent aux services fiscaux. Plusieurs centaines de millions de francs suisses seraient effectivement en jeu chaque année.