Les législateurs croates envisagent de restructurer le marché des jeux de hasard

Publié le 30/01/2019

Les législateurs croates travailleraient actuellement sur l’instauration d’un nouveau régime visant à réguler le marché des jeux de hasard en ligne du pays, lequel est actuellement non-réglementé et pèserait plus de 2 milliards de kunas. Mais quels sont les changements prévus ? Et comment le gouvernement croate compte-t-il s’y prendre ?

Jeux de hasard en Croatie : le Ministre des Finances passe à l’action

Le Ministère des Finances croate veut mettre en place un cadre juridique qui permettra la réorganisation du secteur des jeux de hasard dans le pays, de manière à obliger les opérateurs de paris en ligne étrangers à obtenir une licence émanant des autorités locales. Si ces mêmes sociétés ne possèdent pas de licence, elles ne pourront pas proposer leurs activités sur le marché, expliquent les médias nationaux Jutarnji List et Total Croatia.

Il faut savoir que la réglementation croate actuelle en matière de jeux d’argent physiques oblige les opérateurs à s’établir physiquement dans le pays afin de pouvoir exercer leurs activités. Or, les opérateurs de jeux de hasard en ligne offshore (casinos en ligne, sites de poker en ligne et plateformes de paris sportifs en ligne) ciblent les joueurs croates depuis plusieurs années sans détenir les autorisations requises. Qui plus est, selon les médias locaux, le seul marché des paris sportifs en ligne croate a pesé plus de 2 milliards de kunas en 2018 (environ 307 millions de dollars américains). Le pays perd donc des millions de dollars en recettes fiscales, les opérateurs sous licence internationales ne payant bien sûr aucune taxe sur leurs gains.

Le marché actuel met en danger les mineurs et les joueurs fragiles

En Croatie, l'âge légal pour parier aux jeux d'argent est de 18 ans. Qui plus est, les joueurs qui souhaitent placer des paris dans l'un des établissements titulaires d'une licence locale doivent s'inscrire et prouver leur admissibilité avant de pouvoir jouer. Cependant, Jutarnji List fait remarquer dans l’un de ses derniers rapports que les mineurs sont de plus en plus nombreux à contourner les exigences en matière de vérification de l’âge légal sur internet.

Le Ministère des Finances croate travaillerait donc sur une législation qui obligerait les opérateurs non agréés à obtenir des licences délivrées par les autorités de réglementation locales, faute de quoi tout site illicite serait immédiatement bloqué. À noter que si dans certains pays européens, aucune règle spécifique permettant à des entreprises internationales d’opérer au sein du marché des jeux d’argent en ligne local n’a été promulguée en raison de l’existence d’un monopole, en Croatie, les choses sont légèrement différentes. En effet, les deux plus gros opérateurs que compte le pays, SuperSport et Hattrick-PSK, appartiennent déjà à des sociétés privées. Affaire à suivre, donc !